mercredi 31 mars 2010

Le risque n'est pas là où on croit

Le Portugal a présenté des mesures d'austérité et le risque de sa dette est, tout comme celui de la Grèce, très marginal. A l'échelle Européenne et bien sûr à l'échelle mondiale. Pourtant les agences de notation tout comme les marchés sont focalisés sur ces pays de l'Union Européenne. Pendant ce temps là, l'Angleterre continue à caracoler avec un déficit de 12% du PIB et a présenté cette semaine des perspectives de désendettement non crédibles. Les Etats Unis connaissent cette même infortune.
Il est donc plus simple de s'acharner sur la Grèce ou le Portugal que de faire face à ses responsabilités. Les États Unis et l'Angleterre sont dans une situation budgétaire et financière difficile. La multiplication aux États Unis des appels à l'aide des États comme la Californie ou la Floride en quasi faillite en est l'illustration.
L’évocation du risque de contagion au sein de l'Union Européenne du problème Grec, est faible car l'épargne des ménages équilibre les dettes des États de l'Union tandis qu’en Angleterre et aux États Unis ce n’est pas le cas. Malgré des explications a posteriori convaincantes, le risque de déséquilibre est plutôt sur la livre sterling ou le dollar. D'ailleurs hier les investisseurs ont lancé un avertissement aux États Unis. Ils ont trainé les pieds pour acheter des emprunts à 10 ans américains provoquant une hausse record du taux à 10 ans. Ne nous laissons pas manipuler. Le problème ce n'est pas l'Euro ni l'Europe, ce sont l'Angleterre et les États Unis.

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