jeudi 4 septembre 2014

Le french paradoxe !

Toujours plus bas ! La faiblesse des taux consentis par les marchés pour prêter à la France a de quoi impressionner au vu du marasme économique dans lequel l’hexagone n’arrive pas à s’extirper.
Paris vient en effet de placer plusieurs milliards d’euros, à des taux historiquement bas.

Quelle que soit la maturité, force est de constater que les coûts d'emprunt tombent à des points bas records pour cette adjudication. Pourtant, aucune bonne nouvelle ne vient légitimer cet engouement pour la dette française. Croissance en berne, chômage qui augmente inexorablement, inflation désespérément basse…A ce triste constat s’ajoute, un secret de polichinelle : La France n’atteindra pas ses objectifs de réduction des déficits cette année.

Mieux encore, le Ministre des Finances Michel Sapin a admis que l'objectif de réaliser 21 milliards d'économies dans les dépenses publiques en 2015 risquait d'être revu à la baisse, en raison d'une inflation trop faible. Un aveu d’impuissance face à la faiblesse de l’inflation à trois semaines de la présentation du projet de budget pour 2015.

Et pourtant, au vu des taux exigés par les investisseurs, les marchés ont une confiance aveugle dans la qualité de signature de la France. Tout simplement parce que ce n’est pas l’état de santé de l’économie française qui détermine les couts d’emprunts mais la politique menée par la BCE, et surtout l’espoir qu’elle procède à un assouplissement quantitatif en rachetant par exemple de la dette publique qui alimente cette frénésie d’achat.

D’ailleurs, la France n’est pas le seul pays à profiter des couts d’emprunts aussi bas. L’Allemagne, mais aussi les Pays-Bas ou encore l’Italie ont vu leurs rendements à deux ans passer en territoire négatif à la veille de la réunion de la BCE. En clair, les investisseurs sont prêts à payer une prime pour détenir de la dette souveraine européenne. A moins d’avoir une confiance aveugle dans la zone euro, c’est bien la traduction d’une anticipation d’un QE à l’américaine sur laquelle le marché spécule.

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